Parce que l’écosystème sanitaire du département est à bout de souffle, L’Écho Républicain, engagé dans la lutte contre la désertification médicale en Eure-et-Loir, organise un atelier participatif, jeudi 9 février.
Objectif : faire émerger, dans la coconstruction, des contributions susceptibles d’améliorer l’accès aux soins.
Vous êtes intéressés ?
Inscrivez-vous et venez partager vos propositions pour faire reculer le désert médical.
Les symptômes sont depuis longtemps connus, mais ils n’ont jamais semblé aussi aigus qu’en ce début d’année. Sans que les leviers de l’action publique ou les initiatives locales ne semblent, jusqu’à présent, en mesure d’enrayer ce désert qui progresse en Eure-et-Loir : celui de la pénurie médicale et du déficit dans l’accès aux soins.
Avec 50.000 habitants (22,5 % des assurés sociaux) privés de médecin traitant, l’Eure-et-Loir est le département le moins bien loti d’une région, le Centre-Val de Loire, qui présente la plus faible densité médicale de France.
L’ARS encourage le partenariat entre l’hôpital de Dreux et la clinique de Vernouillet. Sur ce territoire, où l’offre de soins est carencée et l’accès aux professionnels de santé, notamment dans certaines spécialités, relève depuis des années du parcours du combattant où près de la moitié des généralistes sont âgés de plus de 60 ans ; la dégradation du tissu médical semble subir un processus d’accélération, aggravé par les crises sanitaires : celle du Covid, bien sûr, mais aussi, depuis fin 2022, l’épidémie de bronchiolite, qui embolise les hôpitaux.
Refus de l’inexorable
Les services d’urgences du département sont exsangues ; les témoignages de
renoncement aux soins se multiplient ; les généralistes libéraux, depuis plusieurs semaines, expriment leur « souffrance », leur « épuisement », ayant
exercé pour certains leur droit de retrait, contraignant la puissance publique à
recourir aux réquisitions pour maintenir une permanence de soins sous
perfusion.
En mars 2022, parce que les signaux de l’organisation du système de santé
en Eure-et-Loir étaient déjà alarmants, parce que l’accès aux soins est une
priorité pour vous, lecteurs, donc pour nous ; parce qu’on ne peut se résoudre
sans lutter au délitement progressif de notre système de santé ; nous avons
lancé une opération au long cours, L’Écho prend soin de vous, à travers
laquelle nous nous engageons dans cette lutte contre les déserts médicaux,
dans ce refus de l’inexorable, en dressant l’inventaire des besoins, en
partageant les initiatives qui participent à l’amélioration de l’accès aux soins.
Vers une sortie de crise à la maison médicale de garde de Chartres ?
Un an après, la situation et notre engagement nous obligent, plus que jamais.
En tant qu’acteurs du territoire, que média. Un traitement de choc s’impose.
Alors que des propositions émergent, parfois en ordre dispersé, portées par
tels ou tels acteurs du maillage territorial de santé, nous avons décidé
d’organiser, jeudi 9 février, à Chartres (*), un atelier participatif, afin de
favoriser l’émergence de pistes de réflexion, de propositions autour de
thématiques identifiées (le prix de la consultation, la liberté d’installation, le
transfert de certains actes, etc.) pour sortir l’Eure-et-Loir de l’ornière.
Les candidatures pour l’atelier
Lors de cet atelier, des personnes qualifiées (médecins, autorités compétentes en matière d’organisation des soins, associations de patients, organismes mutualistes, élus, etc.) seront conviées. Au même titre que des habitants d’Eure-et-Loir, dépositaires, par exemple, d’une expérience de patient, de soignant.
C’est votre cas ? Vous souhaitez partager votre expérience, vos réflexions
et/ou propositions, en participant à ce rendez-vous d’enjeu départemental que
nous nous proposons d’animer ?
N’hésitez pas à faire acte de candidature, par écrit, en nous précisant la
nature de vos propositions et la thématique dans laquelle vous souhaiteriez
vous investir, ainsi que les motivations qui vous animent.
Si votre candidature est retenue, vous participerez, avec nous, à l’élaboration
de propositions concrètes et coconstruites, validées par l’ensemble des
participants.
Pour que nous soyons tous mobilisés, une fois pour toutes, pour faire enfin
reculer le désert médical en Eure-et-Loir.
(*) L’heure et le lieu seront précisés ultérieurement aux inscrits.